samedi 22 mars 2014

Plein les yeux


Un mois sans écrire et tant de choses à raconter. Devant l’ampleur de la tâche, je vais être fidèle à mes habitudes et faire court en laissant les images parler d’elles-mêmes (profitez-en, parce que mon appareil a finalement rendu l’âme après des années de bons et loyaux services – et de mauvais traitements, je l’avoue).

Mes chers parents et mon grand frère préféré m’ont rejointe à Salta pour un petit road trip dans la région. Je ne savais pas grand-chose sur le nord-ouest argentin, à part que les gens qui en revenaient avaient les yeux brillants de souvenirs. Je n’ai pas été déçue : chaque jour on avait l’impression d’être dans le plus bel endroit du monde, jusqu’au lendemain, où on découvrait des paysages encore plus impressionnants. Un crescendo d’émotions qui nous en a mis plein les yeux. De la terre et de la roche de toutes les couleurs (qui m’ont fait réaliser l’ampleur des progrès que j’avais encore à accomplir à l’aquarelle), des animaux bizarres (c’est quoi cette espèce de marmotte avec des oreilles de lapin et une queue d’écureuil ?), des cactus en pagaille, un panorama sec à crever puis, au détour d’un virage, le vert vif du fond d’une vallée, des gens absolument adorables (tous, vraiment, j’ai rarement vu ça, même à Montevideo) et, bien sûr, le bonheur de se retrouver en famille après plus de trois ans. En quinze jours à quatre dans une voiture, on ne s’est presque pas engueulés (bien moins que ce dont on est capables en tout cas) et on a pu faire de belles photos de famille mémorables que l’on gardera précieusement jusqu’à la prochaine occasion (si on a l’air d’avoir de grosses joues, c’est parce qu’elles sont pleines de feuilles de coca, pour supporter l’altitude – 4300 m ce n’est pas rien quand même).







  


































































  




















Et voilà, mes parents sont retournés sur le vieux continent, mon frangin dans le froid canadien et je me retrouve à nouveau seule à Salta, avec pour toute compagnie les voyageurs de passage et les punaises de lit que j’ai ramenées du nord et dont j’ai infesté l’hôtel, ce qui fait que je suis comme en quarantaine dans une chambre, ce qui n’est pas pour me déplaire. Au programme : encore quelques jours ici à travailler, puis je remonte vers la province de Misiones et les chutes d’Iguazú, avant de retraverser la frontière brésilienne. J’entame le chemin du retour en quelque sorte...