dimanche 19 janvier 2014

Une semaine en dessins


Lundi : ma traduction du jour terminée, je descends la rue Barrios Amorín pour aller me balader sur la rambla au coucher du soleil. Je croque cette maison au passage, dont le bleu vif attire tous les regards.




Mardi : ma balade de la veille sur la rambla était tellement agréable que je remets ça. Les reflets du coucher de soleil font ressortir les immeubles en brique sur le ciel bleu.



Mercredi : je suis la visite guidée du théâtre Solis avec mon coloc Lalo, qui est ravi de vivre avec des étrangers qui le poussent à faire des activités de touristes. Je reviens le lendemain pour dessiner le théâtre de l'extérieur.


Vendredi : je fais un saut à la gare routière de Tres Cruces pour me renseigner pour la suite de mon voyage (je prendrai sûrement un bus direct pour Córdoba, en Argentine, le 15 février). J'en profite pour m'entraîner au portrait avec pour cobayes les voyageurs qui attendent leur bus.


Samedi : Show de tango au Baar Fun Fun avec quelques amis. Les danseurs sont impressionnants et manquent de peu de renverser les verres sur les tables les plus proches de la scène. J'essaye de les immortaliser... J'ai encore des progrès à faire !


Dimanche : pas le courage de sortir. Je bosse un peu, fais ma lessive et regarde un bon film argentin bien triste comme je les aime.

dimanche 12 janvier 2014

Balthazar et la baleine

Lundi dernier, c’était la fête des Rois. Ici, pas de galette, mais des cadeaux pour les enfants. Dans le Barrio Sur et Palermo (mon quartier), berceaux de la culture afro-uruguayenne, on fêtait la Saint Balthazar avec un défilé de llamadas (vous vous souvenez ? Ces groupes de percussionnistes accompagnés de danseurs dont je vous avais parlé dans mon premier article sur Montevideo). J’ai été particulièrement impressionnée par les couples de danseurs de 80 ans bien sonnés qui défilaient pendant des heures sous un soleil de plomb. 

(Oui, j'ai eu un accident de pinceau à réserve d'eau)


Pas d’autre événement notable cette semaine, à part quelques sorties dessins, notamment avec mon coloc Lalo, à qui j’ai fait découvrir les joies du croquis urbain...



… Et, hier, une balade à vélo de 45 km avec Karen, ma pote américaine, sur la rambla qui longe le fleuve, jusqu’à la limite du département de Montevideo. On a visité le phare de Punta Brava, admiré les oiseaux, respiré l’air presque marin de l’estuaire et, spectacle insolite, observé comment les agents de la ville tentaient de déloger une baleine échouée sur la plage, en vain. D’ailleurs, d’après El País, le cadavre de la baleine se trouve encore sur la plage ce matin, car, malgré l’intervention de l’armée, ils n’ont pas réussi à le bouger et la journée d’hier s’est soldée par deux blessés et un tracteur coincé dans l’eau !



Quant à moi, après trois mois sans pédaler, ma journée s'est soldée par un derrière endolori et de bons coups de soleil, malgré le ciel plutôt couvert.
 


jeudi 2 janvier 2014

Fêtes de fin d'année au soleil

Bonne année 2014 à tous ! Je vous la souhaite pleine de belles découvertes, de bons repas entre amis, de couchers de soleil et de balades sous la pluie !

Rue Maldonado, on a terminé l’année 2013 en dessinant sur les murs :

À gauche, la silhouette de Coline, à droite, celle de Lalo

L’année 2014 commence donc sous le signe de l’art...









Cette année, pour la première fois de ma vie, Noël n'aura pas été synonyme de froid, neige, feu de cheminée et vin chaud, mais plutôt de chaleur, sable, barbecue et bière bien fraiche. Mes amis Alice et Luciano m’avaient invitée à le passer avec eux dans la famille de Luciano au « balneario Las Flores », à une centaine de kilomètres à l’est de Montevideo. On était sur la plage au coucher du soleil...


… et au lever !


Ici, ou en tout cas dans la famille de Luciano, l’humain l’emporte sur le matériel : pas de montagne de cadeaux, juste le plaisir de se retrouver en famille. Ces retrouvailles sont d’autant plus intenses que l’exil a souvent dispersé les familles aux quatre coins du monde. C’est notamment le cas des parents de Luciano, qui ont dû se réfugier en France pour fuir la dictature (1973-1984).




La plupart des Uruguayens passent aussi le réveillon du Premier de l’an en famille. On s’est donc retrouvés entre étrangers pour saluer la nouvelle année. Le 31, la fête commence dès le matin : les employés de bureau jettent leurs vieux calendriers et autres papiers déchirés depuis les fenêtres des entreprises et s’amusent aussi à arroser d’eau les passants. Les gens rasaient donc les murs sur 18 de Julio, l’avenue principale de Montevideo.

Dans la vieille ville, une rue avait été transformée en discothèque. Un DJ passait de la musique depuis un balcon, les bars avaient ouvert leurs portes sur la rue et vendaient de la bière ou du medio y medio (un mélange de mousseux et de vin) utilisés par les fêtards autant pour boire que pour s’arroser. Des employés de bars avaient également pour mission d’asperger la foule au tuyau d’arrosage ou à coups de seaux d’eau. Bref, on est sortis de là trempés, les cheveux collants de bière et à moitié sourds.

Après un plat de pâtes pas du tout digne d’un réveillon, on a retrouvé un couchsurfeur (sans couch) à son hôtel et, avec tous les autres voyageurs de l’hôtel, on est allés sur la rambla, au bord du fleuve, pour voir les feux d’artifice sur la ville. Il n’y avait pas un seul feu d’artifice officiel, mais des centaines de petits feux d’artifice tirés de tous côtés, pendant au moins une demi-heure. Ça faisait un peu peur quand les fusées étaient tirées par des gamins de dix ans à cinq mètres de nous, mais le résultat était magique ! On ne savait pas où donner de la tête. La ville entière semblait exploser comme du pop-corn coloré !