dimanche 19 juin 2011

Déja trois semaines...

Le temps passe vite !!! Je crois que je vais devoir écrire plus souvent si je veux avoir le temps de tout raconter...


 Donc, chose promise, chose due : le rocket stove ! Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est et qui n'ont pas encore cherché sur Wikipédia, un rocket stove est un poêle économique, facile à construire et, paraît-il, efficient. Le nôtre est tout petit et ressemble à ça :

C'est "neighbour Tim" qui l'a construit avec trois boîtes de conserve et deux plats en métal. Plus simple, tu meurs !

Ce qui est plus compliqué, c'est de réussir le torchis qui le recouvre. Il faut trouver le bon mélange d'argile, de paille, de sciure et d'eau pour que ça tienne et que ça ne casse pas en séchant. Au premier essai, on avait mis trop d'eau et le torchis ne tenait pas. On a donc dû tout enlever et recommencer.

Une fois le torchis en place et avant qu'il ne sèche, on peut le décorer comme on veut (enfin... heu... presque...). Maya a décidé de faire des dessins avec des grains de maïs et des haricots. Le problème, c'est qu'on avait pas vraiment fait attention à la météo. Le poêle était sensé sécher en un jour ou deux, mais c'était sans compter une semaine plutôt... hem... humide...


Le maïs et les haricots se sont donc retrouvés dans un environnement tout à fait à leur goût et voilà ce que ça a donné :


Pas vraiment ce qu'on avait prévu, il faut le dire ! On verra ce que ça donne après utilisation. Promis, je vous tiens au courant !

Côté boulot, on a apprécié un bon boost psychologique dans la construction : on a commencé à couper les poutres ! Ça peut paraître pas grand chose, mais c'est une grosse avancée vers un peu d'élévation dans le projet. On a hâte que le chantier ressemble un peu plus à une maison et l'ossature bois sera un énorme pas dans cette direction. On se dévoue donc corps et âme à ces gros troncs d'arbre et on y travaille tous ensemble. Ça aussi, ça nous remonte le moral : c'est bien plus sympa de bosser tous les cinq ensemble plutôt que chacun de son côté.

Voilà donc comment on procède :
On commence par marquer les troncs d'arbre, pour savoir où couper. C'est pas super facile car, naturellement, les troncs ne sont pas droits. On doit donc tracer des lignes repère avec un fil couvert de craie.

Ensuite, on coupe à la scie. Chaque tronc d'arbre étant trop petit par rapport à la largeur de la maison, on en assemble deux pour chaque poutre. Le bout de l'un chevauche donc celui de l'autre. Hum... Je sais pas si c'est très clair... Attendez, je vous fais un dessin...

Vous voyez ce que je veux dire, maintenant ?

Donc, on coupe, puis on peaufine au ciseau. C'est super long, mais on espère qu'à force, on acquerra une certaine technique et qu'on ira plus vite. Parce qu'on a une dizaine de poutres comme ça et, pour l'instant, on n'en a fait qu'une en une semaine !
En attendant, c'est super agréable de travailler avec le bois ! C'est beau, ça sent bon et ça bouffe pas les mains comme le mortier !







Côté vie de la communauté. Encore plein d'activités ! Le souper communautaire de mardi a été suivi d'une session de contradance. C'était vraiment drôle ! Allez, je vous mets une vidéo pour que vous voyiez un peu ce que ça donnait...

Mercredi ou jeudi soir, je sais plus, Kim, de Red Earth Farm, la communauté voisine, fêtait son anniversaire. On s'est donc baladés sur leur terrain et on a contemplé le levé de la pleine lune, c'était super beau !

Bon, sur cette belle image, je vous quitte. J'ai une irrésistible envie d'aller plonger dans le lac !

Des bisous

PS : Vous avez sûrement remarqué mon magnifique fond de blog. C'est une œuvre d'Estelle et Rachid qui m'a fait énormément plaisir :-)

4 commentaires:

  1. Magnifique ce poêle ! Avec ses haricots il me fait beaucoup penser aux Ents, les arbres vivants, du Seigneur des anneaux.
    Quant à la contradance.... fascinant ! Et plus fascinant encore est le splendide accent américain du maître à danser. J'aurais bien du mal à le comprendre dans la vie de tous les jours je crois...
    Bisous
    Estelle

    RépondreSupprimer
  2. Hi Lise (avé l'accent 'ricain comme le gars de ta vidéo) (d'ailleurs j'ai mis un chapeau pour dire ça)!
    Au détour, comme ça, je trouve que tu fais preuve de beaucoup de pédagogie et de clarté dans ton récit. Résultat: c'est super, on comprend tout, on s'y croirait !
    On est content: on voit que tout va bien et que tu as le sourire. Remarque, en plus de la scie, j'imagine qu'il faut bien ça pour venir à bout de cette loooooongue poutre !
    Que la force soit avec toi !
    La bise
    RK

    RépondreSupprimer
  3. Salut Lisette !
    Du coup, est ce que tu verras la maison finie un jour ?
    Et du coup, j'en profite pour éclaircir un point ; vous vivez dans un éco village où tout le monde a construit sa maison comme ça ? Et la fête c'est toute l'année ? Tu peux nous en dire un peu plus sur son fonctionnement et les gens qui le compose ?

    Ici à Paris aussi il fait trop chaud et pas de lac avec des serpents pour se rafraichir :)

    Bon courage et merci pour ce récit !

    MatOu

    RépondreSupprimer
  4. Eh non ! Je ne verrai la maison finie qu'en photo je crois. Mais bon, c'était prévu dès le départ.
    Toutes les maisons ne sont pas construites pareil, mais tout le monde essaye de construire en ayant le moins d'impact possible sur l'environnement. "Notre" maison a besoin d'une structure particulièrement solide, car Dennis et Sharon veulent un toit végétalisé qu'ils pourront cultiver.
    Pour ce qui est des fêtes, je pense qu'il y en a plus en été, mais il y a toujours deux soupers communautaires par semaine, dont un avec les deux villages voisins.
    Des bisous et merci de me lire ! :-)

    RépondreSupprimer