mercredi 30 octobre 2013

Dernière semaine à Florianopolis. Départ pour Montevideo demain, en bus : 21h de route. Je suis triste de quitter mes nouveaux amis et la bonne ambiance du groupe couchsurfing de Floripa, mais j’ai bien hâte de découvrir une nouvelle ville et une nouvelle culture.

Cette dernière semaine, c’est surtout la vie nocturne de Santa Catarina que j’ai découvert, et plus précisément la culture musicale. Vendredi, je suis allée à une soirée forró, une musique et une danse typique du Brésil. On peut dire que je n’étais pas vraiment dans mon élément. C’était dans un bar où tout le monde vient spécialement pour danser. Et dans les règles de l’art, s’il vous plaît. Et comme ça se danse à deux, impossible de faire n’importe quoi, car les pieds du partenaire risquent de souffrir. Deux mecs ont tenté de me faire danser, les deux ont abandonné ! Je me suis fait une raison et je me suis contentée de regarder.


Le lendemain, Márcio, un couchsurfeur, organisait un barbecue. La viande était bien sûr délicieuse et, détail insolite, ici ils la trempent dans de la farofa, la farine de manioc frite qui accompagne également la feijoada. Étonnant, mais pas mauvais.
Nous sommes ensuite tous allés dans un bar de Lagoa da Conceição, où les reprises de bon vieux rock m’ont fait me sentir plus à l’aise que la veille !

Dimanche, c’est un incontournable de la culture brésilienne que j’ai découverte : la samba. La soirée avait lieu dans une vieille cabane de pêcheurs açorienne transformée en bar et l’ambiance y était beaucoup plus décontractée qu’à la soirée forró. Il y avait foule, mais même serrés comme des sardines, les Brésiliens arrivent à danser à deux. Il y avait des gens de tous les âges, de tous les milieux sociaux et de toutes les couleurs. Il y avait tellement de monde que je pouvais danser n’importe comment, personne ne s’en rendait compte. À part mon partenaire, bien sûr, mais grâce à un jeune homme très patient, j’ai réussi à faire quelques pas qui ressemblaient à quelque chose ! Même les serveurs dansaient et accompagnaient le groupe en marquant le rythme avec les ustensiles de cuisine. Cette soirée restera un de mes meilleurs souvenirs de Florianópolis ! Voici un extrait en vidéo de très mauvaise qualité... on fait ce qu’on peut...



Pour conclure ce mois au Brésil, je vais tenter de faire un petit récapitulatif de ce qui m’a surpris (ou pas) ici, des clichés qui sont tombés et de ceux qui se sont avérés vrais. Je dois préciser avant tout que l’État de Santa Catarina, de par sa richesse et sa forte influence européenne, n’est pas très représentatif du Brésil en général. On y parle de foot et on y danse la samba, mais les inégalités sociales n’y sont pas flagrantes et la crise n’a pas l’air de s’y faire sentir. Je ne parlerai donc pas des Brésiliens, mais des « gens d’ici », ceux que j’ai rencontrés.


- Les gens d’ici sont vraiment chaleureux. On se salue par une bise et une accolade pleine d’affection, on se sourit, on ne fuit pas le contact physique. Il n’y a pas d'« espace vital » à respecter comme en France.

- La drague semble être ici un art de vivre. Et on ne passe pas par quatre chemins. Les approches sont directes et personne ne semble chercher le grand amour, mais plutôt le plaisir du moment. J’ai d’ailleurs rencontré pas mal de mères célibataires par choix, heureuses de vivre des relations libres sans engagement. Et ce n’est pas une question de génération : la mère de mon hôte couchsurfing et ma propriétaire, qui doivent toutes deux avoir la cinquantaine, m’ont incitée à me trouver un copain temporaire, histoire de profiter au mieux de mon séjour !

- Les strings sur la plage sont bel et bien monnaie courante.

- Les gens d’ici ADORENT les photos de groupe. Que ce soit lors d’une soirée entre amis ou d’une balade sur la plage, on ne part pas sans s’être pris en photo tous ensemble.



- Ici, il y a des tourniquets comme dans le métro dans tous les bus.

- Les gens d’ici installent des prises électriques en plein milieu des murs. Je n’ai pas encore compris pourquoi.


- Ici, les pièces de monnaie d’une même valeur peuvent être différentes et certaines de valeurs différentes peuvent être fortement similaires. Juste pour embêter les étrangers.



- La pub à la télé est particulièrement agressive. Il y a même des flashs de pub d’1/4 de seconde : en plein milieu d’un programme, une photo de parfum apparaît, tellement vite qu’on n’a même pas le temps de lire la marque. Il n’est pas rare non plus de voir un présentateur faire de la pub pour de la lessive en plein milieu d’une émission qui n’a rien à voir ou les acteurs d’une série se rendre au supermarché et vanter les nombreuses qualités d’une marque de plats préparés pendant trois bonnes minutes !

- Les gens d’ici peuvent réellement parler de foot pendant dans des heures. Mais il ne faut pas croire, on rencontre aussi des Brésiliens qui n’aiment pas le foot.



- Ici, il peut crachiner toute la journée comme en Bretagne.

- Les gens d’ici sont optimistes. Quoi qu’il arrive, tout va bien se passer.


Ma ruelle. Et au bout, derrière l'arbre, la lagune et les montagnes.

10 commentaires:

  1. Merci pour ce nouveau billet qui en plus tombe direct dans ma boite ! et j'ai pensé à toi en lisant le monde mag' dimanche : http://www.lemonde.fr/le-magazine/article/2013/10/25/la-croqueuse-de-pouvoir_3502098_1616923.html
    C'est super beau !

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    1. Merci Matou ! Je ne suis pas abonnée au Monde, donc je ne peux pas lire l'article. Mais je connais les dessins de Noëlle Herrenschmidt. J'ai encore du boulot... Mais Montevideo a l'air d'être l'endroit parfait pour me motiver à dessiner. C'est une ville d'artistes et j'aime l'aspect "gloire déchue" de l'architecture... :-)

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  3. Lise !
    Ce nouveau billet tombe pile au moment où je termine le boulot, et me fait entrer en vacances ! merci !
    Tu m’impressionnes sur la première vidéo, quelle maîtrise ! et sans les tresses, c'est fou comme ça te change !
    et sur la deuxième photo de groupe, qui est cette fille au centre, la seule hyper-couverte? Une bretonne?
    J'aime bien ce post car il répond à plusieurs question que je t'ai posé (oui, followers, les strings, c'est moi...). Merci ! (tiens, en creux et implicite, ça veut dire que je n'aime pas les autres billets, pas assez centrés autour de ma petite personne et de ma curiosité... Ben écoutes, c'est vrai, j'avoue).
    Bon voyage vers la suite, je m'en vais de ce pas consulter une carte !
    Bises !
    (PS, après relecture : trop de points d'exclamation dans ce commentaire... faut que j'arrête de m'enthousiasmer comme ça sur ton voyage.... Dans le prochain, je ne mettrai que des points d'interrogation, pour avoir ensuite un nouveau billet centré sur bla-bla-bla. biz :o)

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    1. Oh oui ! Plein de points d'interrogations ! J'aime bien les questions, ça me facilite le boulot. Alors, quels clichés sur l'Uruguay tu voudrais que je vérifie ?

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  4. cette nouvelle page est un vrai bonheur .tout ce que j'aurais aimé savoir y est !!!! et ces deux videos sont superbes .je comprends votre difficulté à suivre .je me regale de vous lire .merci Lise .vous etes en voyage pour combien de temps ??? MERCI ENCORE.jacqueline

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    1. Merci Jacqueline. Si tout se passe comme prévu, je suis en voyage jusqu'en juin. Vous allez donc avoir de la lecture pour un bon moment !

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  5. Excellent le récapitulatif ! Bonne continuation pour la suite, c'est toujours un plaisir de te lire !

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    1. Merci Laure ! Ça fait plaisir de recevoir autant d'encouragements :-)

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  6. pour info je lis que florianopolis est classée ville la plus sympa ici http://www.dailymail.co.uk/travel/article-2384815/Conde-Nast-Traveler-reveals-friendliest-rudest-cities.html ca vaut ce que ca vaut mais quand même! des bises et bonne route la bas

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