jeudi 3 octobre 2013

Première semaine au Brésil. La chaleur n’est pas vraiment au rendez-vous et je viens de passer une journée clouée au lit avec de la fièvre. Pas facile quand on vient d’aménager toute seule dans une ville inconnue à l’autre bout du monde ! Heureusement qu’il y a les fameuses novelas pour me tenir compagnie !


Les Brésiliens, par contre, n’ont pas failli à leur réputation de peuple accueillant. À Santos, j’ai été reçue comme une princesse par Max et Fernanda, qui m’ont fait découvrir leur ville et m’ont aidé avec mon portugais hésitant et mes premières démarches (acheter une carte de téléphone dont je n’ai pas encore compris toutes les conditions et un billet de car pour Florianópolis). Ça a été une entrée plutôt cosmopolite et mes hôtes ont bien ri quand ils se sont rendu compte qu’ils m’avaient emmenée à un bar Australien dans une voiture française après avoir mangé chinois ! Que voulez-vous, la mondialisation est partout !



J’ai quand même eu l’impression d’être entrée dans un film brésilien. Tous les clichés étaient là : les joggeurs sur la promenade qui longe la plage, les enfants multicolores qui jouent au foot pieds nus dans le sable, les rangées d’immeubles, les collines à la végétation luxuriante qui encadrent la plage, l’appartement au dixième étage avec vue sur le front de mer, le gardien présent 24h/24 et qui ouvre le portail avant même qu’on ait avancé la main pour sonner, les bars de plage qui diffusent de la samba et vendent des noix de coco avec une paille, « l’employée » qui vient faire le ménage et la cuisine (apparemment, c’est courant ici dans les foyers de classe moyenne). Ne manquaient que les bidonvilles, qui semblent laisser Santos aux plus aisés et préfèrent s’agglutiner autour de São Paulo.

Le samedi soir, j'ai pris le car pour Florianópolis. J’ai choisi la classe moyenne pour quelques euros de plus que le bas de gamme et c’est bien plus confortable qu’Eurolines ! Un mal de ventre soudain me fait craindre le pire, mais je finis par m’endormir jusqu’à être réveillée par mon voisin une fois arrivée à destination.

Fernando, un couchsurfeur qui a proposé de m’héberger sans même que je lui en fasse directement la demande, vient me chercher à la gare routière. De père paraguayen, il ne se sépare pas de son thermos et son maté. Il habite avec sa maman dans une maison les pieds dans l’eau à São José, la banlieue de Floripa. Tous deux sont absolument adorables et j’ai tout de suite l’impression de faire partie de la famille. Ils me trouvent, le soir même, une petite maison à louer à Lagoa da Conceição, un quartier très animé où on m’avait conseillé de m’installer, et me proposent même de me prêter un vélo pour le mois ! Je peux donc passer mes premiers jours ici à me reposer et travailler tranquillement sans me soucier de la suite.



Plusieurs autres couchsurfeurs se sont aussi proposés, un peu tard, de m’héberger. J’ai donc déjà pas mal de contacts dans le coin et, ce soir, c’est le rendez-vous hebdomadaire des couchsurfeurs. Un étudiant français a proposé de m’y emmener. Je vais donc ignorer ma toux, mon nez qui coule et mon envie de m’enterrer sous ma couette et aller user de ma « sympathie naturelle » (dixit Sébastien) pour me faire quelques nouveaux amis !

"Ne dors pas sur les chemins de la vie !... ils sont faits pour être suivis."

12 commentaires:

  1. Tu attrapes la fièvre, moi je me prends une saucée toute la journée ; décidément on n'était pas si mal sur le Sambhar, avec un baromètre tout le temps au beau fixe.
    Tu as déjà pris tes marques à Florianopolis, alors use sans compter de ta sympathie naturelle ;-)

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  2. Venez au Brésil, qu'ils disaient ! Il fait chaud et on y boit des caïpirinhas en écoutant de la samba... Tu parles ! Il pleut, on s'enrhume et tout le monde ne parle que d'une chose : l'Oktoberfest à Blumenau !

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  3. vous lire est un vrai regal .je vous souhaite une bien meilleure santé .moi qui croyais à la grande chaleur du bresil !!!!! prenez soin de vous Lise .;en tous cas vous écrivez super bien .merci merci . et à tres bientôt.jacqueline

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    1. Merci Jacqueline, ça me fait très plaisir ! C'est encore un peu la fin de l'hiver ici, mais la chaleur devrait bientôt pointer son nez.

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  4. Lise, je rejoins le commentaire précédent, je trouve ça 'achement bien écrit. Toi, je crois que tu vas faire un carnet de voyage de compet', avec ces dessins, ces photos et cette plume qui se précise de post en post... Je t'invite vraiment à continuer à partager ici même, avec nous tous tes followers, des petits bouts de temps libre, c'est très agréable !
    Et pis figure toi que en plus ça me sert à l'Ecole : une étudiante brésilienne me disait qu'elle venait du sud de là-bas, avec cet air "pas-la-peine-d'en-dire-plus-de-toute-façon-il-ne-doit-rien-connaître-lui", et ben quand je lui ai dit "c'est où par rapport à Florianopolis?", je suis devenu sont prof préféré !
    Tchô
    R.

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    1. Merci pour les encouragements. Je prends vraiment plaisir à écrire ce blog, alors pas de raison que ça s'arrête !
      Et elle venait d'où exactement ton étudiante alors ?

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  5. Mais pourquoiiiiiiiii? Je ne reçois pas les avis qui me signifient que Lise a encore frappé sur la blogosphère! Pourtant je me suis inscrite. Suis-je condamnée à fonctionner au p'tit père la chance, venir chaque jour voir si tu as donné des nouvelles....?? Je suis hautement désabusée....

    Bref. Je suis tellement heureuse de pouvoir te lire. Je vois que tu réitères le bonheur du hamac, comme en Bolivie, où il nous attendait au bout de notre route de la mort, tu te souviens?

    La fièvre...je pense que tu somatises le manque de nous...(c'est un peu prétentieux mais ça ne fait pas de mal de le croire).

    Valou me demande régulièrement de regarder ta vidéo (non non on en a pas marre) - et il dit papa cravail -

    Voilà pour les nouvelles fraiches. J'attends un skype avec impatience.

    Merci pour ce joli blog ma belle.

    bisous doux

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    1. Alors ça y est, l'ordi est réparé ? On va enfin pouvoir se prendre un cyber-thé et papoter pendant que Valou joue à cache-cache avec la caméra ?
      J'ai le même problème que toi avec le blog de Sebbavelo. Pas moyen de recevoir de notification. Mais dis-toi que j'essaye d'écrire un article par semaine, et que pour l'instant, ça a l'air d'être plutôt le jeudi :-)
      En attendant, skype est allumé ;-)
      Bisous à vous trois !
      :-)

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  6. Chouette demain c'est jeudi ! nous aurons la suite de ton aventure. C'est le même jour que le blog de Joseph qui raconte un autre voyage ! Oui nous sommes bien d'accord, c'est un vrai plaisir de te lire, parce que c'est toi qui nous est chère, parce que ton aventure est jolie, et parce que tu racontes bien les histoires...ça c'est un beau cadeau pour ton petit filleul adoré , et pour nous aussi. A quand un peu de son (et d'image), je voudrais t'entendre parler portugais, cette langue est tellement étonnante ? Ce que tu racontes de tes rencontres est réjouissant ! combien de gens accueillants et ouverts quand on ne parle que de peur de l'autre ! nous ne manquons pas de partager ton blog, et notamment ta traversée ! Bisous la belle. Véro

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    1. Oh la la ! Encore des compliments ! Merci, ça me touche vraiment !
      Finalement, il va y avoir un peu de retard dans mes articles cette semaine. J'ai eu plus de travail que prévu.
      Pour le son et l'image, ce n'est pas trop ma spécialité, mais je vais voir si je peux faire quelque chose avec Sebb, qui est en visite pour quelques jours et s'y connaît plus que moi.
      Merci de partager et je veux bien que tu partages le blog de Joseph avec moi aussi, parce que je crois que je ne l'ai pas, ou bien il s'est perdu dans mes favoris trop nombreux !
      Gros bisous :-)

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  7. tres bonne leçon de voyage sur la dernière photo ;) bon chill au bord de l'eau!!!

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    1. Merci Nils ! La dernière photo, c'était une maison avec plein de poèmes et de citations comme ça collés sur le mur. Y'en avait plein de bien, mais j'ai trouvé que celle-ci était celle qui correspondait le mieux au thème du blog.
      :-)

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