dimanche 22 décembre 2013

L’Uruguay est réputé pour être le pays le moins dangereux d’Amérique latine et c’est vrai que je m’y sens plutôt en sécurité... Enfin, ça, c’était jusqu’à samedi dernier, quand mes colocs et moi avons fait les frais de notre (trop ?) grande confiance...

Je me baladais avec Coline et Lisa, mes deux colocs françaises. On venait de voir une super expo de photos dans une petite librairie de la vieille ville. Un artiste de Montevideo qui avait décidé de prendre une photo par jour pendant toute l’année 2012. On est sorties de là inspirées et encore plus amoureuses de cette ville. On fait donc un petit détour par la rambla pour rentrer chez nous, le nez en l’air et l’appareil photo à la main.



On passe alors au coin d’une rue toute jolie, avec des maisons de couleurs, des plantes grimpant le long des murs et des pots de fleurs en boîte de conserve. Je l’avais déjà repérée et ajoutée à ma liste des choses à dessiner à Montevideo. On décide de s’y aventurer. L’ambiance a l’air plutôt familiale. Des amis partagent le maté sur un banc, des voisins discutent au pas d’une porte. Mais on a un peu l’impression de faire une intrusion dans un lieu privé. Les gens nous regardent avec plus d’insistance qu’ailleurs. J’ai d’instinct rangé mon appareil photo dans mon sac. 


À mi-hauteur, deux gars s’approchent de nous en nous demandant l’heure. Le temps de se dire que ce n’est peut-être pas le meilleur endroit pour sortir son portable et regarder l’heure, l’un des gars s’est déjà emparé du sac de Coline, tire brusquement dessus et part en courant avec son butin et son compère. On les regarde s’éloigner, hébétées, sans savoir quoi faire. Personne ne réagit dans la rue, à part une femme qui nous demande ce qui s’est passé et nous dit « allez-vous-en ! » On se dirige donc, un peu choquées, vers la maison pour que Coline appelle sa banque pour faire opposition sur sa carte avant d'aller porter plainte au commissariat.


Montevideo nous paraît tout à coup beaucoup moins accueillante, même si cela aurait aussi bien pu nous arriver à Paris ou à Marseille. Le pire, outre la perte pour Coline de son sac, sa carte de crédit, son portable et son appareil-photo, c’est le sentiment de vulnérabilité, la sensation désagréable de ne pas pouvoir se promener librement où on veut. D’un autre côté, cette mésaventure nous aura peut-être appris à mieux écouter notre instinct...



jeudi 12 décembre 2013

Noël à 30°C

Difficile pour une Française de se dire que Noël approche... quand il fait 30°C dehors ! Surtout qu’ici, il n’y a pas beaucoup de matraquage commercial autour des fêtes et en général. Les gens parlent de leurs prochaines vacances à la plage plus que des cadeaux qu’ils ont achetés.
Quelques indices m’ont cependant mis la puce à l’oreille comme, le plus flagrant, le sapin de Noël géant installé sur une place du centre ville (ah chaque fois que je passe devant, je me dis « ah oui, c’est vrai, j’avais oublié... »).
L’autre indice, que je n’aurais pas pu décrypter si je n’en avais pas déjà entendu parler, ce sont les mannequins faits de vieux vêtements rembourrés (de papier journal, si j’en crois mes sources), accompagnés d’enfants demandant « una monedita para el Judas » (une petite pièce pour le Judas). Les enfants réunissent ainsi un petit pactole, qu’ils dépensent la veille de Noël en feux d’artifices et, le 25 décembre à minuit, ils brûlent le Judas et la ville se transforme, paraît-il en vrai spectacle pyrotechnique (avec son lot d’accidents, soit dit en passant). Je vous raconterai tout ça, si je ne suis pas victime d’un accident de fusée...

En attendant, les semaines précédent Noël, ici c’est plutôt pique-nique au parc, asado (barbecue), plage, ciné en plein air et balades le long de la rambla...



Sur ce, je vous laisse pour aller manger un asado !


jeudi 5 décembre 2013

Un aperçu de Buenos Aires

Toutes mes excuses pour avoir « séché » le blog jeudi dernier. J’avais la tête à autre chose et l’inspiration m’a fait défaut. Pourtant ce ne sont pas les activités qui ont manqué. Je suis notamment allée visiter Colonia, une petite ville à l’ouest de Montevideo, avec une petite bande d’amis couchsurfeurs. Colonia est, comme son nom l’indique, une ancienne colonie portugaise absolument charmante. On en a vite eu fait le tour, mais c’était un vrai plaisir de prendre le temps de flâner dans la vieille ville fortifiée aux rues pavées et arborées.



Colonia fait face à Buenos Aires et c’est là que j’ai passé le week-end dernier. Le contraste avec Montevideo est assez frappant. Buenos Aires est vraiment une grande ville, très animée avec beaucoup plus de circulation qu’à Montevideo. On a d’ailleurs pris un taxi qui connaissait la taille de sa voiture au millimètre près et frôlait donc les autres véhicules à toute berzingue, qui ne mettait pas sa ceinture le dimanche et qui utilisait son GPS pour... regarder la télé ! Tout un poème !


Nos préparatifs du week-end s’étaient résumés à réserver une chambre d’hôtel et acheter les billets de bus jusqu’à Colonia et de bateau pour traverser le Rio de la Plata. Et tout compte fait, je me dis que la meilleure façon d’organiser un week-end à Buenos Aires, c’est de ne pas l’organiser ! La ville regorge de surprises et j’aurais été déçue de ne pas pouvoir en profiter parce que j’aurais prévu une autre activité. Il y a des marchés d’artisans dans tous les parcs et des festivals en tout genre apparaissent là où on les attend le moins. La suite en images (et pour ceux qui ne le sauraient pas encore, vous pouvez toujours cliquer sur les photos pour les voir en plus grand)...



La Place de Mai

La Casa de Govierno ou Casa Rosa. Ils auraient mélangé du sang de bœuf à la chaux pour la protéger des intempéries.

Mates sur le marché de San Telmo

En pleine ville...

Caminito