mercredi 28 septembre 2011

Désolée pour ce long silence, je n'ai pas eu beaucoup accès à Internet dernièrement. Tout d'abord parce que des amis m'ont embarquée dans un trip de trois jours à l'Istmo, 4h au sud de Oaxaca, pour la Vela, une fête traditionnelle. Les femmes portaient de beaux costumes dont les fleurs se reflétaient dans leur chevelure et nous avons dansé la cumbia jusqu'au petit matin.
À peine rentrée à Oaxaca, Draks et Fernanda, de CACITA, m'ont embarquée à leur tour pour un atelier avec des écoliers de San Antonio Eloxochitlán, une communauté perdue au milieu des montagnes. L'objectif était d'étudier avec eux l'utilité et la possibilité de construire des toilettes sèches dans leur école. C'était super drôle de discuter avec les gamins. C'était la première fois que CACITA travaillait avec des enfants aussi jeunes alors notre présentation n'était pas vraiment adaptée. On est en train d'essayer d'améliorer ça avec Draks pour une présentation qu'on va faire jeudi.

Marché d'Eloxochitlán


D'ailleurs, je ne vous ai pas vraiment expliqué ce que c'est CACITA. Le nom veut dire "Centre autonome pour la création interculturelle de technologies appropriées". L'objectif de CACITA est de développer et promouvoir des outils durables adaptés aux besoins des familles et des communautés locales. Leur activité principale, c'est la production de bicimáquinas, ou vélo-machines : des machines qui fonctionnent avec un mécanisme de vélo (comme le vélo-mixeur sur la photo). Mais CACITA donne également des ateliers de construction de toilettes sèches, de construction écologique, de fabrications de fours solaires, etc.




  




L'atelier de CACITA
Le dortoir/salle TV

Les toilettes (sèches, bien sûr)

lundi 12 septembre 2011

C'était une première semaine plutôt calme à CACITA. Drácula doit faire des petits boulots par-ci par-là, car CACITA ne lui permet pas de gagner sa vie. Il a donc passé plusieurs jours à faire des travaux chez une amie. J'en ai profité pour visiter Oaxaca, qui est une jolie petite ville d'environ 250 000 habitants. Je me suis perdue dans les rues aux façades colorées et dans les nombreux marchés couverts, j'ai visité le centre culturel Santo Domingo, un ancien monastère reconverti en musée d'anthropologie sur la région de Oaxaca, et le jardin ethnobotanique. Petit tour en photos :







J'ai aussi découvert la vie nocturne mexicaine : le mezcal, les corridos et une pratique paraît-il relativement nouvelle appelé toque, proposée par de jeunes vendeurs ambulants qui font le tour de bars pour proposer ce "service". Il s'agit de faire une ronde entre tous les participants en se tenant la main et le premier et le dernier de la ronde tiennent chaque bout d'un appareil qui lance des décharges électriques. Le vendeur augmente progressivement l'intensité de la décharge, qui circule entre tous les participants, jusqu'à ce que l'un d'entre eux ne supporte plus la tension et brise la ronde.

mercredi 7 septembre 2011

Je reprends où je m'étais arrêtée hier. Je disais donc, jeudi, j'ai pris le bus pour Puebla, où m'attendait Antonio, un ami de Luis. Il devait donner deux cours juste après mon arrivée et je l'ai donc suivi à l'université. Les cours s'intitulaient "développement humain dans un monde globalisé" et "développement durable et qualité de vie". Antonio m'a présentée à ses élèves comme exemple d'un mode de vie alternatif. J'étais toute gênée, mais c'était rigolo de répondre aux questions des élèves ("et qu'en disent tes parents ?").



Le lendemain, j'ai visité Cholula, une petite ville à côté de Puebla, où les Espagnols ont construit une église sur une pyramide précolombienne, avec les pierres de cette dernière. Il paraît que la ville de Cholula compte 365 églises. Je n'en ai pas compté autant, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup et de très jolies. Notamment celle de Tonantzintla, décorée avec des motifs indigènes :

Samedi, on est allés se balader sur le volcan Iztaccíhuatl (ça veut dire femme blanche) avec Antonio et sa copine Rosa. Mais à peine sortis de la voiture, il s'est mis à tomber des cordes et comme on était à plus de 4500 m d'altitude, on est vite redescendus pour se réchauffer avec un bon atole, une boisson chocolatée à base de maïs.

Dimanche, j'ai pris le bus pour Oaxaca et j'ai passé tout l'après-midi à essayer de trouver CACITA. Finalement, Drácula est venu me chercher. Drácula, c'est un des fondateurs de CACITA. Pour l'instant, on est seulement lui, moi et David, un jeune de Chihuahua qui est là pour deux semaines et qui se fabrique un vélo-pompe à eau. Ces trois premiers jours, j'ai surtout bossé à remettre en état un vélo pour pouvoir l'utiliser pendant mon séjour ici, mais dès demain, je devrais commencer à travailler sur un vélo-moulin.

mardi 6 septembre 2011

Désolée pour le retard, je suis arrivée à CACITA tard dimanche, après avoir passé des heures à essayer de trouver cet endroit que personne n'avait l'air de connaître et hier on a bossé jusqu'à 21h, presque non-stop et CACITA n'a pas de connexion Internet en ce moment.

Donc, résumé de ces dix derniers jours... Mardi, je suis allée visiter le musée d'anthropologie de Mexico. Le musée est énorme, alors je me suis concentrée sur la région de Oaxaca, puisque c'est là que je vais passer les deux prochains mois. J'ai beaucoup aimé les dessins des Codex, comme celui-ci (photo), où Monsieur 8 Mort, Oeil d'Aigle, perfore la narine de son camarade.
Le soir, je suis allée à un souper freegan et végétalien que Benjamin organise chaque mardi pour remercier ses hôtes de l'héberger gratuitement.

Le lendemain, j'ai visité la maison de Frida Kahlo et Diego Rivera. J'y ai passé plusieurs heures et je n'ai donc pas eu le temps d'aller visiter la maison de Trotsky, qui se trouve pourtant juste à côté. Par contre, j'ai pu faire un petit tour dans le joli quartier de Coyoacan. Le soir, j'ai retrouvé Luis pour aller au ciné, voir "Un homme qui pleure". Pas mal, mais sans plus.



Le jeudi, j'ai pris le bus pour Puebla, mais je vous raconterai ça plus tard, car on m'attends pour manger...