lundi 26 août 2013

Le hasard des rencontres


L'autre jour, alors que je me baladais à vélo le long de la rivière de Morlaix, deux cyclistes que j'avais salués de la tête me font signe de m'arrêter. L'un, Evan, venait de Brest et s'en allait vers la Normandie ; l'autre, Mauro, venait de Paris et se rendait à Brest. Evan cherchait où dormir à Morlaix. Il ne pouvait pas mieux tomber : je suis la seule Morlaisienne inscrite sur WarmShower, l'équivalent de Couchsurfing pour les cyclistes. Je les invite donc tous deux à faire halte chez moi (enfin… chez mes chers parents plutôt) pour la nuit. Mauro, qui avait déjà passé Morlaix, ne s'est pas fait prier pour revenir sur ses pas.


Le hasard fait bien les choses. Pour eux, car ils sont tombés sur la personne la plus susceptible de les héberger dans le coin. Pour moi, parce que Mauro s'est révélé être uruguayen, nationalité qu'on ne rencontre pas tous les jours par ici, et qu'il sera de retour dans son pays au moment même où j'y arriverai ! Me voilà donc avec un bon contact à Montevideo qui se réjouit déjà de tous les amis qu'il pourra me présenter !

Je crois que ce que je préfère dans les voyages (les miens ou ceux des autres), c'est ce genre de hasards, qui conduisent un Américain, un Uruguayen et une Bretonne qui ne se connaissaient pas il y a encore quelques minutes à partager le maté en discutant de la vie aux États-Unis dans une cuisine de Morlaix.



"Strangers are family you haven't met yet"

dimanche 11 août 2013

Le Sambhar

Un mois et trois jours avant l'appareillage, permettez-moi de faire les présentations. Voici le CMA CGM SAMBHAR, sur lequel je vais traverser l'Atlantique :


269 m de long, 32 m de large, 51870 tonnes à vide, vitesse moyenne de 11 nœuds (environ 20 km/h selon mon convertisseur). Il bat pavillon chypriote et se trouve actuellement au large du Brésil. Je le sais, parce qu'on peut le suivre à la trace sur www.marinetraffic.com. Gardez l'adresse sous le coude si vous voulez me suivre en temps réel entre le 14 et le 25 septembre. Parce que je vous le dis tout de suite, pas d'Internet à bord et donc pas de nouvelles de ma part avant mon arrivée en terre brésilienne.

En ce qui concerne mes appartements, ce sera probablement une cabine de 17 m2 avec salle de bain privée et vue sur la mer... ou sur un conteneur !

Enfin bon, tout ça c'est si on me laisse monter à bord. Parce que les conditions générales insistent sur le fait que pour entrer au Brésil, il faut présenter un billet de retour ou de continuation de voyage. Or je n'ai pas encore planifié mon retour et je n'arrive pas à réserver mon billet de bus pour l'Uruguay par Internet. Ce qui m'inquiète, ce n'est pas tant la douane brésilienne que le capitaine du cargo, qui peut refuser de me laisser monter à bord si tous mes papiers ne sont pas en règle. J'ai un mois pour résoudre ce problème. Vos conseils sont les bienvenus !