Bonne année 2014 à
tous ! Je vous la souhaite pleine de belles découvertes, de
bons repas entre amis, de couchers de soleil et de balades sous la
pluie !
Rue Maldonado, on a terminé l’année 2013 en
dessinant sur les murs :
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À gauche, la silhouette de Coline, à droite, celle de Lalo |
L’année 2014
commence donc sous le signe de l’art...
Cette année, pour
la première fois de ma vie, Noël n'aura pas été synonyme de
froid, neige, feu de cheminée et vin chaud, mais plutôt de chaleur,
sable, barbecue et bière bien fraiche. Mes amis Alice et Luciano
m’avaient invitée à le passer avec eux dans la famille de Luciano
au « balneario Las Flores », à une centaine de
kilomètres à l’est de Montevideo. On était sur la plage au
coucher du soleil...
… et au lever !
Ici, ou en tout cas
dans la famille de Luciano, l’humain l’emporte sur le matériel :
pas de montagne de cadeaux, juste le plaisir de se retrouver en
famille. Ces retrouvailles sont d’autant plus intenses que l’exil
a souvent dispersé les familles aux quatre coins du monde. C’est
notamment le cas des parents de Luciano, qui ont dû se réfugier en
France pour fuir la dictature (1973-1984).
La plupart des
Uruguayens passent aussi le réveillon du Premier de l’an en
famille. On s’est donc retrouvés entre étrangers pour saluer la
nouvelle année. Le 31, la fête commence dès le matin : les
employés de bureau jettent leurs vieux calendriers et autres papiers
déchirés depuis les fenêtres des entreprises et s’amusent aussi
à arroser d’eau les passants. Les gens rasaient donc les murs sur
18 de Julio, l’avenue principale de Montevideo.
Dans la vieille
ville, une rue avait été transformée en discothèque. Un DJ
passait de la musique depuis un balcon, les bars avaient ouvert leurs
portes sur la rue et vendaient de la bière ou du medio y medio
(un mélange de mousseux et de vin) utilisés par les fêtards autant
pour boire que pour s’arroser. Des employés de bars avaient
également pour mission d’asperger la foule au tuyau d’arrosage
ou à coups de seaux d’eau. Bref, on est sortis de là trempés,
les cheveux collants de bière et à moitié sourds.
Après un plat de
pâtes pas du tout digne d’un réveillon, on a retrouvé un
couchsurfeur (sans couch) à son hôtel et, avec tous les autres
voyageurs de l’hôtel, on est allés sur la rambla, au bord
du fleuve, pour voir les feux d’artifice sur la ville. Il n’y
avait pas un seul feu d’artifice officiel, mais des centaines de
petits feux d’artifice tirés de tous côtés, pendant au moins une
demi-heure. Ça faisait un peu peur quand les fusées étaient tirées
par des gamins de dix ans à cinq mètres de nous, mais le résultat
était magique ! On ne savait pas où donner de la tête. La
ville entière semblait exploser comme du pop-corn coloré !