Les 24 h de car se sont très bien passées, avec tout ce qu'il faut d'anecdotes made in Eurolines : le voisin qui me fait la conversation dans un bon portugais de Porto bien incompréhensible, les deux hommes saouls qui jouent les cancres de ramassage scolaire sur la banquette du fond, le chauffeur qui nous crie dessus parce que quelqu'un a forcé la porte pour l'ouvrir à un arrêt et qu'il ne peut plus la fermer, la jeune fille qui court après le bus qui ne l'a pas attendue pour partir, etc. On ne s'ennuie pas !
Pour ce qui est de Lisbonne, c'est décidément une ville magnifique ! Très vallonnée (elle compte sept collines en tout), c'est plutôt sportif de la parcourir à pied. Mais ça vaut le coup : les points de vue sont nombreux et plus spectaculaires les uns que les autres ! Les tramways et funiculaires donnent vraiment du caractère à la ville, tout comme les maisons très colorées qui sont un vrai plaisir à dessiner. Le quartier de l'Alfama m'a particulièrement plu, avec ses petites ruelles en pente et ses escaliers où les habitants s'installent pour commérer sous les cages à oiseau suspendues et le linge qui sèche.
Grâce à Couchsurfing, je me suis vite fait des amis, de Lisbonne et d'ailleurs, ce qui m'a permis d'expérimenter la vie nocturne lisboète, de découvrir des lieux un peu moins connus des touristes et de ne pas me sentir trop seule.
Hier, je suis allée à Belém, un quartier excentré de Lisbonne, avec Jen, une touriste canadienne rencontrée lors d'une visite guidée de l'Alfama, et un ami à elle. On s'est régalés de « pastéis de nata » encore chauds, saupoudrés de cannelle et de sucre glace. Le soir, toujours avec Jen, on est allées dîner en écoutant du Fado dans le quartier du Bairro Alto. Ce sont les serveurs et serveuses du restaurant eux-mêmes qui se relayaient pour chanter, accompagnés d'une guitare classique et d'une guitare portugaise.
Bref, une semaine à Lisbonne c'est un peu court. Je serais bien restée plus longtemps, mais mon cargo est censé lever l'ancre demain. J'ai dû appeler l'agent portuaire tous les deux jours depuis une semaine pour m'informer d'un éventuel changement de programme. La réponse était toujours la même : « rappelez dans deux jours, ça change tout le temps ». Rassurant !
D'après www.marinetraffic.com, le Sambhar se trouve déjà au large de la Galice et devrait arriver à Lisbonne demain matin à 5 h 30. Je me prépare donc à un réveil aux aurores.
Sauf imprévu concernant la date de départ, vous n'aurez donc pas de nouvelles de moi avant le 26 septembre. Mais je vous raconterai la traversée dans ses moindres détails dès mon arrivée. En attendant, comme je vous l'ai dit il y a quelques semaines, vous pouvez suivre la progression de mon cargo sur www.marinetraffic.com (cherchez le CMA CGM Sambhar).
Oh ! J'ai failli oublier : vous êtes plusieurs à m'avoir demandé ce que je mettais dans mon sac de voyage. Voici la réponse en image :
Je t'ai écrit un loooong commentaire que je n'ai pas réussi à publier...ça me décourage!
RépondreSupprimerJe disais quelque chose du genre :
RépondreSupprimer26 septembre???!!! ça paraît bien long...Quand je pense que tu nous fais subir tout cela juste pour pouvoir draguer des marins roumains sur les vagues déchaînées de l'Océan Atlantique. Je trouve cela assez vide de sens et somme toute puéril. D'autant plus à l'heure des grandes prises de conscience citoyenne. Tu aurais pu, par exemple, être portée par une démarche courageuse et assumée : " un an sans avion"! Mais bon tu ne veux pas grandir, tu ne veux pas grandir, que veux tu que je te dise. En plus, je suis certaine que tes parents t'auraient accompagnée dans ta démarche quitte à passer 26h dans un train pour rejoindre leur destination de noël (contre 2 heures en avion)... En tous cas,si tu changes d'avis, je te soutiendrais de la même manière que je te le proposerai devant l'autel le jour de ton mariage : notre canapé t'attend de coussins fermes (faute de pieds) et valou te réservera toujours le meilleur accueil (certainement contre un peu de pain). Et puis, comme tu sais que j'aime les films d'amour américains (toujours porteur de rêves et de sens profond), je ne peux terminer sans te glisser à l'oreille : "il n'est pas trop tard pour faire machine arrière, j'ai laissé devant ton auberge une voiture avec les clés sur le contact..."!
Belle aventure ma belle (avec ou sans roumains), tu nous manques déjà!
Hahaha ! Je cherche même pas la voiture avec les clés sur le contact, parce que connaissant mes talents de conductrice, ce serait un coup à ce que je ne revienne jamais ! Merci pour ce gentil commentaire en tout cas (que tu as finalement réussi à publier, comme quoi faut jamais désespérer). Et comme les couples qui se séparent pour mieux se retrouver, j'ai déjà hâte de reposer ma tête sur les coussins de votre canapé !
RépondreSupprimerGros bisous à vous trois !
:-)
Bon voyage! Ça fait rêver...
RépondreSupprimerJe voulais t'envoyer le bouquin que je t'avais commandé (et que tu étais censée ouvrir à Noël!), t'as pas une adresse là-bas? ;-) Besos
Elise
Merci cousine ! J'avais oublié cette histoire de bouquin. J'ai pas encore d'adresse là-bas, mais je te tiens au courant dès que j'en ai une !
RépondreSupprimerBeijinho
:-)
magnifique tes aquarelles, tu te balades tout le temps avec ton set dans le sac? combien de couleurs? les deux noirs et blancs du milieu du message sont impressionnants! et tes couleurs mettende de la gaité et de la lumière c'est génial! si tu peux les prendre en photos en plein jour on profiterai encore plus de la lumière, bon je sais on met a jour le blog le soir venu generalement ;) vogue bien et hume bien
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