dimanche 24 juillet 2011

Il pleut ! Ça faisait plus d'une semaine qu'on attendait ça ! Il a fait vraiment chaud toute la semaine, une chaleur moite qui m'a rappelé le Bénin. Du coup, on a encore une fois adapté notre horaire : 5h30-11h le matin, grosse pause pendant l'après-midi, puis de nouveau boulot de 18h30 à 20h30. Ça fait des grosses journées, mais c'est agréable d'avoir tout l'après-midi de libre.
Pas grand-chose à dire sur la construction, on avance toujours au ralenti. On a commencé à installer les jambes de force (si c'est bien comme ça qu'on dit brace en français) pour renforcer le soutien de la première poutre et on avance sur la mise en place des piliers de la deuxième poutre. Ken est rentré mercredi et il a l'air encore moins optimiste que moi concernant l'avancée du projet. C'est de moins en moins sûr qu'on voit cette première poutre debout avant de partir. On est un peu bloqués en ce moment, car on attend de recevoir des vis qui n'arrivent pas.

Presse à sorgho
Mardi, j'ai accompagné les visiteurs à Sandhill, une des communautés voisines. Ça nous a pris une bonne heure à pied, à 37°C sous un soleil de plomb. J'en ai profité pour visiter Sandhill, dont je ne connaissais que la maison commune et la cabane à sucre. Sandhill est une communauté un peu moins orientée écologie que Dancing Rabbit (ils sont notamment moins stricts en ce qui concerne l'utilisation des voitures communautaires). Leur objectif principal est d'être autosuffisants au niveau alimentaire. Ils partagent leurs revenus et travaillent chacun leur tour à la menuiserie, à la production de miel, de sirop de sorgho, de moutarde et autres condiments, au potager, à la garderie, etc. Certains membres travaillent aussi en dehors de la communauté, mais ils partagent eux aussi leurs revenus avec les autres membres. Ils sont moins nombreux qu'à DR (une petite dizaine en comptant les enfants) et ne cherchent pas à accroître leur population aussi rapidement que DR.

Parmi les moments forts de la semaine : ma rencontre avec un bébé coyote ! Il traversait la route quand je revenais de la laiterie à vélo et il regardait du mauvais côté. Il ne m'a donc pas vue avant que je sois à environ trois mètres de lui. Malheureusement, je n'avais pas mon appareil photo avec moi. Mais il ressemblait à ça. Sa maman devait déjà être dans le champ de maïs de l'autre côté de la route, en train de l'attendre.

J'ai aussi eu une drôle d'aventure avec une famille de souris. Je venais d'allumer le réchaud pour faire des crêpes pour notre soirée internationale dont je vous parlerai plus bas, quand je vois une souris sortir du réchaud en courant. Je pensais qu'elle était juste en train de grignoter quelques miettes tombées là et que la chaleur lui avait flanqué la frousse de sa vie et qu'elle n'allait pas revenir de si tôt. Mais quelle ne fut pas ma surprise de la revoir apparaître à côté du réchaud quelques secondes plus tard. "Go away, little mouse, it's too hot for you here!" lui dis-je (en anglais, parce que, oui, depuis que je suis ici, je me surprends à parler aux animaux dans la langue locale). Mais, loin de m'écouter, elle entre à nouveau dans le réchaud et ressort aussitôt avec un bébé souris dans la gueule. J’éteins immédiatement le réchaud et l'observe sauver sa portée de l'enfer. Je pense qu'un des bébés a dû y passer, car elle est revenue plusieurs fois et repartie avec hésitation sans rien emporter (voir la vidéo).


Comme je disais plus haut, je préparais des crêpes pour notre soirée internationale, organisée par le Magic School Bus (c-à-d nous). On a demandé à tous les membres de préparer un plat d'un pays dont ils étaient originaires, qu'ils avaient visité ou par lequel ils étaient particulièrement attirés et de présenter quelque chose de ce pays. Ça a été un vrai succès ! On a goûté à des plats du Japon, d'Ukraine, du Brésil, d'Inde, d'Iran, d'Allemagne, etc., et assisté à un chant russe, des anecdotes polonaises, une histoire de famille du Salvador basée sur les illustrations d'un dessus de lit brodé par April et sa famille, un cours d'origami, une démonstration d'épilation avec un fil, des danses bretonnes et une partie de cricket.

1 commentaire:

  1. Depuis le temps que je m'en doutais, en voici la preuve indubitable : Lise, tu es un monstre ! Griller vif un souriceau pour le seul plaisir breton de faire des crêpes, plongeant ainsi dans l'affliction une maman souris... Quelle horreur !
    A part ça, ici aussi à Montréal la température est redevenue supportable, et la pluie arrive pour ce soir. Ca fait du bien !
    Bises
    Estelle

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